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LA VEILLE INFORMATIONELLE EN ENTREPRISE

19 novembre 2010 | Fil RSS, Gestion de l'innovation, Gestion stratégique, Outils technologiques | 0 Commentaires

La prise de décision

La complexité de la plupart des décisions en gestion devient de plus en plus grande, parce que l’environnement organisationnel change de plus en plus vite, mondialisation des marchés, réseautage, fluidité de l’information, crise économique à répétition, les méthodes de prise de décision qui ont servi à ce jour méritent d’être revues et corrigées. Christian Morel, dans son livre, Les décisions absurdes, Sociologie des erreurs radicales et persistantes, énonçait que «les individus prennent parfois collectivement des décisions singulières, ils agissent avec constance dans le sens totalement contraire au but recherché. Ces décisions absurdes se traduisent par des erreurs radicales et persistantes». Sur les sentiers de l’erreur radicale, il parle du bricolage managérial. Bien souvent, l’évaluation du nouvel environnement n’a pas fait l’objet d’une analyse pertinente, un trop grand goût du risque des décideurs afin d’être en tête de liste du secteur d’activité, la décision hiérarchique autonome en opposition à des avis divergents provenant d’expertise interne, l’anticipation erronée de la décision d’un concurrent ou encore le mimétisme, c’est à dire faire comme son concurrent sans égard au contexte, sont des éléments qui peuvent expliquer ce comportement managérial.

Parmi les facteurs qui rendent la décision difficile, la méconnaissance des options arrive en premier lieu surtout au plan des avantages (points forts) et des désavantages (points négatifs) de chacune des options. Dans une analyse dans le secteur de la santé aux Etats-Unis il y a quelques années, les chercheurs ont réussi à identifier le poids relatif de la composante principale de la prise de décision. Dans 6% des cas, la négociation et le sens politique était la composante principale de la prise de décision. Le jugement et l’intuition était le principal axe de la prise de décision lors de 54% des cas. La dimension d’ordre rationnel et d’analyse était évoquée comme élément de fond dans 35% des décisions. Pour ce qui est du 5% des décisions restantes, les auteurs n’ont pas réussi à identifier une caractéristique dominante dans la prise de décision. Dans le cas des entreprises privées, la composante analyse était plus importante que la dimension jugement. On constate que les décideurs, en très grande partie, se fondent sur leur expérience dans la prise de décision, ce qui pourrait justifier en partie la situation des erreurs radicales et persistances de la théorie de Morel.

Pour assurer la continuité des activités et l’efficience des opérations, les décideurs tant des petites que des grandes entreprises ont à prendre des décisions rapides. De plus ils ne disposent que rarement de ressources en recherche et développement pour les conseiller dans leur prise de décision. Avec le développement des technologies de l’information et dans une économie du savoir, des outils existent pour inverser les axes de prise de décision à la faveur d’une meilleure analyse des avantages et désavantages et d’informations qui reposent sur les données probantes. On parle ici de veille informationnelle.

«C’est une activité continue et en grande partie itérative visant à une surveillance active de l’environnement technologique, commercial, sociétal, concurrentiel, etc., pour en anticiper les évolutions.»

Le caractère prospectif de la veille aide l’entreprise à déceler des indices, des signes ou encore des signaux faibles concernant l’évolution de l’environnement afin de dégager des menaces ou encore d’y voir des opportunités. Comme on fait de la veille de façon systématique, il faut penser à utiliser un dispositif organisé et structuré pour la surveillance de cet environnement. En ce sens, il faut penser à utiliser des outils qui nous permettent de rester informés, avec le moins d’efforts possibles et qui possèdent un système de signalement automatisé tout en épargnant le décideur de l’infobésité. L’utilisation des fils RSS , dont j’ai parlé dans un billet précédent, répond en grande partie à ces impératifs. L’utilisation des réseaux sociaux, Twitter et Facebook  et LinkedIn peut aussi être intéressant. Ils feront l’objet d’un prochain billet.

Les étapes du processus

Pour la veille informationnelle, les étapes séquentielles sont assez claires : Le ciblage, la récolte, l’analyse et la diffusion.

À l’étape du ciblage, il faut définir les sujets thématiques, définir et tester les mots-clés définir le niveau de profondeur et aussi établir une liste de sources primaires. C’est à la récolte, en deuxième étape que les technologies de l’information apportent un appui important. Avec les flux RSS, au lieu d’aller chercher de l’information dans les banques de données, c’est le service qui envoie l’information à l’utilisateur. Avant il fallait penser à faire des recherches périodiquement pour demeurer au courant des nouvelles informations dans le domaine d’activité, maintenant, le rôle du responsable de la veille consiste à tamiser, évaluer l’information en fonction des critères définis au ciblage et des mots-clés, vérifier l’objectivité du contenu, et à consigner l’information sur un support qui servira à l’étape de l’analyse. Il arrive trop souvent que le processus s’arrête après la récolte. Même si les outils technologiques sont performants, la veille ne prend son sens qu’avec les compétences des acteurs de l’analyse et de la diffusion. L’analyse est au cœur du processus de veille, et fait appel souvent à des experts ou analystes du domaine. Il s’agit de catégoriser les textes, d’analyser les occurrences, de percevoir les associations de sens et de segmenter les textes pour produire des résumés à l’intention des décideurs. Certains outils de classification automatique (Yippy, Exalead, Swetswise searcher) et de production de résumé (Copernic summarizer, Sinope summarizer) existent et sont disponibles sur l’internet. Pour la diffusion, certaines fonctions sont déjà intégrées dans les flux RSS, l’eMailing, le partage avec note, l’ajout de mots-clés permettent à la personne que vous avez identifié de prendre connaissance des résultats de votre veille. Le partage de signets avec des outils comme delicious ou diigo peuvent aussi être utilisé. Dans certains cas, la production d’un billet sur un blog ou encore la production d’une infolettre sont des outils pour rendre disponible un résumé à l’intention d’un plus grand nombre de personnes. Il faut se souvenir que trop d’information tue l’information au sens que la surabondance crée la redondance et que la diffusion automatique et ciblée de l’information sur l’internet devient vite du spam.

L’utilité de la veille informationnelle

Veiller, c’est se maintenir éveillé sur un thème, c’est aussi d’être capable d’utiliser des outils de médiation, les fils RSS, le blog, l’eMailing, le partage de signets, et de favoriser la prise de décision à partir de données probantes. Veiller c’est donc une activité professionnelle qui demande du temps et qui doit être reconnue dans les responsabilités de la personne qui la réalise.

Dans mon cas, je pratique la veille informationnelle, pour suivre mon domaine d’activité professionnel et y percevoir des opportunités, des menaces ou encore surveiller mon e-réputation. Comme l’internet est plus qu’un média, c’est aussi un réseau de personnes connectées entre elles. De ce fait, faire de la veille, est donc aussi un moyen de rencontrer d’autres personnes qui pourront peut être m’aider dans mes projets ou encore partager mes loisirs. Veiller c’est aussi l’occasion de partager mes connaissances et de développer des compétences collectives, à peu de frais, au regard d’un sujet donné.

Mais aussi, veiller pour être au courant c’est ma motivation première.

Avez-vous développé une activité de veille dans votre entreprise?

Références :

La veille informationnelle, un outil de stratégie économique

http://www.temoignages.re/la-veille-informationnelle-un,15203.html

Etudoc

http://etudoc.wordpress.com/info-com/cours-alexandra-saemmer/cours-7-la-veille-informationnelle/

La veille en entreprise

http://fr.wikipedia.org/wiki/Veille_en_entreprise#Diff.C3.A9rents_types_de_veille_en_entre

10 bonnes raisons de faire de la veille sur l’Internet

http://www.tetedequenelle.fr/2009/07/10-bonnes-raisons-de-faire-de-la-veille-sur-internet/

De la veille empirique et individuelle à une veille construite et partagée

http://www.slideshare.net/lpg/veille-aec-arpel-26032009?src=related_normal&rel=334636

Paul C. Nutt, The assessment of alternatives for décision making

http://bush.tamu.edu/pa-archive/JPART9-2.305-349.pdf

LE BLOG

5 septembre 2010 | Outils technologiques, Web Marketing, YouTube | 0 Commentaires

Le blog est une page Web à caractère personnelle constituée de billets écrits par une personne physique selon un rythme périodique, tous les jours, chaque semaine, au fil des mois. Plusieurs formes d’expression sont utilisées. On retrouve dans la blogosphère des videoblogs (forme audiovisuelle), des weblogs (forme littéraire), des bdlogs (forme graphique), des photoblogs (publication d’images) et des audioblogs (forme sonore). L’une des particularités du blog est que le visiteur de passage peut y laisser des commentaires. Pour les théoriciens et analystes du phénomène, cette idée de discussion est essentielle. On anime généralement un blog pour être lu, et partager ses opinions avec les internautes de passage; on les interpelle, en espérant qu’ils réagiront. Pour d’autres, leurs motivations, peuvent aller du partage de connaissances, l’envoi de nouvelles à leurs proches, l’énoncé d’opinions politiques ou encore la volonté de se montrer, généralement sous un jour positif. On voit poindre au cours des dernières années, l’utilisation du blog comme outil de Web marketing.

Comme contenu, il peut être constitué de réflexions personnelles à partager, d’une critique sur les films, sur la musique, les émissions de TV, de points de vue sur des éléments d’actualité ainsi que pour partager des photos ou des vidéos. Pour certains, le blog permet d’exprimer des opinions plus personnelles et d’évoquer des sujets qui n’ont pas forcément rapport avec leur vie professionnelle. Pour d’autres, c’est à l’instinct qu’ils placent des billets sur leur blog contenant les anecdotes quotidiennes de leur vie familiale ou encore leur carnet de voyage. Tous les sujets sont possibles.

Les premiers blogs sont apparus au Canada à la fin des années 1990, mais n’ont vraiment pris de l’ampleur que récemment en recrutant son public à partir de l’énorme bond en avant de l’Internet et de la désaffection des médias écrits comme les journaux et revues. Les blogs ont servi à l’origine à présenter des notes et commentaires sur des pages Web visitées par des individus. D’ailleurs, ce genre reste toujours populaire aujourd’hui dans la blogosphère. L’apparition des systèmes de gestion de contenu, WYSIWYG, qui permettent d’automatiser la mise en page d’un site et qui facilite le développement de sites personnels a été un fait marquant de l’implantation à grande échelle du phénomène. Skyblog, apparu en 2002 , est l’un des premiers même s’il ne disposait pas de toutes les fonctionnalités habituellement attendues. Il a rencontré un succès rapide, particulièrement auprès des adolescents qui y publient leurs photos essentiellement. Le phénomène blog a évolué grâce aux améliorations techniques et matérielles de l’informatique et permet de publier toutes sortes de documents multimédias : images, mais surtout sons et vidéos, notamment par l’attrait de services d’hébergement, en particulier YouTube, ce qui enrichit très sensiblement la lecture. Le phénomène connaît son succès grâce à une grande facilité de publication, une grande liberté éditoriale et une grande capacité d’interaction en temps réel avec le lectorat.

Un blog est généralement libre d’accès, et offre la possibilité aux visiteurs de commenter chaque billet suivant un formulaire Web automatisé. Le blogueur agit à titre de modérateur pour s’assurer que les commentaires sont conformes aux principes de droit et au respect de la vie privée. De plus en plus de blogs deviennent le centre d’échanges approfondis au sujet duquel se passionnent auteurs et lecteurs, notamment au sujet de l’actualité ou des développements techno du Web. Le blog se transforme en une sorte de forum électronique. Les blogs sont souvent centrés sur la publication d’opinions. Ce n’est pas pour rien que c’est l’instrument favori de beaucoup de journalistes ou d’hommes politiques. Sur ce plan, c’est un intermédiaire entre la page perso (l’auteur parle et personne ne répond), et le forum de discussion (tout le monde parle à égalité). Par la force et la rapidité des échanges sur le Web, un blog peut devenir célèbrissime au sein de la communauté à laquelle il appartient en très peu de temps. On appelle ce phénomène : buzz. De nombreux individus et entreprises utilisent les blogs à des fins commerciales. Des messages peuvent être créés, des analyses de produits, des nouvelles de développement de l’entreprise ainsi que des critiques de consommateurs sur les produits peuvent y apparaître. Ils peuvent également lier leur blog aux sites Web d’entreprise ou encore au tunnel des ventes sur le Web.

Les sites de blogging offrent un assortiment de modèles et d’outils pour personnaliser les billets, y compris la possibilité d’ajouter des photos et des liens hyperliens. Ces services offrent des outils tant pour les codeurs expérimentés ainsi que pour les non-initiés avec la possibilité de composer les messages en code ou par un éditeur de texte. Il est donc nécessaire que le service soit suffisamment simple pour tous les niveaux d’expertise. Ces outils permettent ainsi à chacun de publier du contenu, sans connaissances techniques préalables en lien avec la conception de sites Web. Le système construit des archives automatiquement, il offre des moyens de recherche au sein de l’ensemble des billets et enfin gère les commentaires des internautes lecteurs. La présentation varie peu d’un blog à l’autre principalement à cause de la structure chronologique des billets. L’exhibition des billets est la plupart du temps fait par ordre antéchronologique soit, le plus récent en premier.

Depuis quelques années, de nombreux sites de blogs sont gratuits. L’assistance technique est principalement limitée à la documentation en ligne, comme les questions fréquentes et une présentation de contenu du système. Cependant, les meilleurs sites proposent des tutoriels et un blog concernant l’aide à l’utilisateur en ligne. Il est également possible de lier son blog à celui d’une personne qui aborde les mêmes sujets thématiques afin de l’inciter à venir prendre connaissance de ses propres idées et éventuellement entamer une discussion en associant son nom ou le pseudonyme de son propre blog.

On compte 126 millions de blogs disponibles sur Internet en 2009 soit environ 13% de la population internaute. Parmi la trentaine de plates-formes proposant des blogs les plus performantes sont : WordPress, TypePad, Squarespace, Blogger, et MySpace, en perte de vitesse, qui souffre de l’arrivée de Dotclear en France. WordPress est accessible en 120 langues dont le français, et est adoptée par 11,6 millions d’utilisateurs, dont The National Post, Mcleans, PGA Tours, People Magazine, Martha Stewart, Wall Street Journal et de nombreux bloggeurs québécois importants, que sont Michelle Blanc, Kim Vallée, Diane Bourque, Dominique Arpin, Cindy Rivard et «Bu sur le Web».

En plus de pouvoir s’exprimer sur le Web le blog permet de créer un lien avec les internautes intéressés par notre travail et de connaître leur avis par le biais des commentaires.

Quels sont les derniers blogs que vous avez consulté? Par affaires…par intérêt personnel? Au bureau, à la maison, sur mobile?

Références utiles

Comparatif des plateformes de blog gratuites

http://www.clubic.com/article-67515-1-comparatif-plateformes-blogs.html

Wikipédia, l’encyclopédie gratuite : LE BLOG

http://fr.wikipedia.org/wiki/Blog

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